ARTĂ POETICĂ
Vis inefabil, tu zbori,
diafan, către creste;
Aripile tale vibrează la
cel mai fin impuls.
Pata cernelii nu le poate
opri,
Chiar
dacă poetul trudeşte în orele sale
cumplite.
Mâna mea vrea să te cheme - tu,
irezistibila candoare !
Eu sorb parfumul tău
îndepărtat,
Însă … sublimul nu
este destinat eului meu…
. . . . . . . . . . . . .
. . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .
Eu cad - lest inutil - sub
rime !!!
Iubesc perfecţiunea altor
peniţe
Ele îmi dau savoare, mă
farmecă, mă înalţă…
Atunci
eu prind un fir, dar el se deşiră…
. . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fila
rămâne albă, sub ochii mei pierduţi.
Mi-am
sfărămat poemul, cuvânt de cuvânt, cu o avidă
foame.
În van;
cuvintele se aşează ca nişte petricele…
sub rostogolul
cascadei…
Firul de apă s-a rupt:
Acea
delicată sclipire a vremilor, când
auzeam
Heruvimii
cântând pentru Eternul…
Tu,
suava mea muză, cerne puţină rouă pe firave petale,
Aşează-te
pe umerii mei, aplecaţi sub povara poetului !
Tu, via
mea poezie, neâmplinita rugăciune de duminecă!
ART POÉTIQUE
( ARTĂ
POETICĂ )
Mon ineffable songe
tu t’envoles vers les cimes.
Tes ailes de zéphyr
tremblent aux plus faibles de mes soucis ...
La tache d’encre ne
peut pas les refermer,
Même si le poète
travaille assidûment aux heures de folie ...
Ma main voudrait
t’attirer, toi, l’impossible bonheur :
Je respire
profondément ton parfum,
Dispersé au loin
dans l’espace ;
Mais le sublime ne
convient pas à mon esprit ...
Je tombe, légère et
inutile, sous les rimes.
J’aime la
perfection d’autres plumes ;
Elles me donnent
saveur, elles me redressent.
Lorsque je prends
entre mes doigts un fin fil d’araignée,
Il se déchire ...
Ma feuille reste
toute blanche et mes yeux sont vidés ...
J’ai brisé un poème
mots par mots par mon désir effréné ;
Mais obstinément
les mots s’arrangent comme des cailloux
Sous une chute de
torrent en cascade
Qui entame le fil
de l’eau.
Délicat souvenir
d’un temps où les chérubins
Chantaient
l’Éternel ...
Toi, ma divine
Muse, tu descends comme la rosée
Et comme un rêve
sur des pétales ;
Assieds-toi contre
mes épaules, abattues par ma lourde tâche de poète;
Toi, ô ma vie, ma
poésie, ma prière inachevée de chacun de mes dimanches...
~*~
MELANIA RUSU CARAGIOIU
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